Terrible Two
Comment traverser le Terrible Two sereinement ?
« Non, non et non ». Votre tout petit ne semble avoir que ce mot à la bouche.
Il vous l’assène le matin au moment du petit déjeuner en rejetant le bol que vous lui tendez, au moment de sortir en refusant d’enfiler ses chaussures (il fait plus de 30degres mais ce sont les bottes en caoutchouc qu’il veut porter) ou encore au moment du coucher, parce que vous refusez de lire son livre préféré pour la nième fois de la soirée.
NON , votre enfant n’est pas un tyran. Et NON, vous n’êtes pas une mauvaise mère. Vous traversez simplement une période très particulière du développement de l’enfant que l’on appelle le Terrible Two. Et vous vous demandez inlassablement : Comment traverser le Terrible Two sereinement ? :
Dans cet article, je vous propose de découvrir ce qu’est cette période, d’en comprendre les enjeux et de partager avec vous 11 conseils pratiques pour vous faciliter le quotidien, le tout ponctué d’un max d’exemples concrets.
Terrible two : Kesako ?
Le terrible two, que l’on nomme aussi la crise des deux ans (ou encore phase du « non », vous aurez compris pourquoi avec l’introduction), débute généralement aux alentours de 15-16 mois et peut durer jusqu’au trois ou quatre ans de l’enfant.
Synonyme de cris, de colère, de frustration, voire parfois de coups ou de morsures, cette étape correspond à une période particulière pour l’enfant qui, à cet âge, prend conscience de son individualité : il sent qu’il est un individu à part entière, distinct de maman et de papa. Il a des émotions qui lui sont propres, et il prend conscience que ses réactions ont un impact sur son environnement.
Cette mini adolescence comme la surnomment certains parents correspond également à un grand besoin d’autonomie chez l’enfant : Votre enfant va donc vouloir faire TOUT, TOUT SEUL, par lui-même. Et lorsque vous lui refuser, c’est le drame !
Et oui le cerveau de votre enfant est encore immature, et il lui est donc difficile, voire très difficile en fonction de certains tempérament de gérer la frustration qu’occasionne votre refus. Oui mais alors, comment traverser le Terrible Two sereinement ?
Le cerveau de votre enfant est encore immature : Ses émotions sont de véritables tempêtes intérieures.
Le switch nécessaire
En comprenant mieux les raisons de cette phase, vous allez pouvoir la traverser le plus sereinement et le plus efficacement possible aussi, pour vous et pour votre enfant.
Pour cela il s’agit de changer de regard sur cette fameuse période et de la voir non plus comme un gouffre duquel vous ne parvenez pas à sortir mais plutôt comme une tempête à traverser à la suite de laquelle le soleil brillera à nouveau. C’est l’occasion pour votre enfant de construire son autonomie et son identité propre. Ça vaut bien un peu de patience non ?
Jusqu’ici, vous ne demandiez pas véritablement son avis à votre enfant pour établir le planning hebdomadaire. Aujourd’hui, il veut sentir qu’il fait partie intégrante de votre famille et pour cela, il vous faire part de ses goûts, ses envies, ses préférences. Et parfois cela ne va pas dans le sens de ce que vous aviez prévu.
Exemple : Mon enfant veut jouer aux Légos alors que vous devez aller chez le médecin.
et sa variante : Mon enfant aimerait rester en pyjama alors que c’est l’heure de partir pour l’école.
Je suis sûre que vous avez encore des tas d’autres situations-exemples qui vous viennent en tête. (Partagez les en commentaires;-) ).
C’est une période non seulement nécessaire mais aussi très constructive pour votre enfant et pour le lien qui vous unit. ( Je vous en reparle un peu plus bas).
Comprendre ce qu’est le terrible two, et accepter qu’il fait partie intégrante du développement de l’enfant devrait vous aider à traverser plus sereinement cette période, car vous en comprendrez les bienfaits.
Une des questions clé à se poser est la suivante :
Comment est-ce que je vis le désir d’autonomie de mon enfant, le fait qu’il veuille faire sans moi ?
Observer, sans jugements et avec le plus de neutralité possible, les émotions qui vous traversent. Ces moments peuvent réveiller pas mal de choses en nous : Parlez-en si besoin pour aborder cette phase sereinement.
La barrière rassurante
Pour traverser sereinement le Terrible Two, il y a une image à garder à l’esprit.
Cette image que j’aime beaucoup donner pour illustrer le Terrible Two est celle d’un chemin escarpé en montagne qui donnerait sur une falaise dangereuse. Un gouffre immense !
Et entre ce chemin et vous, il y aurait simplement une barrière de bois.
Imaginez que votre mission durant cette randonnée, soit de photographier la falaise et donc nécessite pour cela de vous pencher par-dessus, vous accoler à cette fameuse barrière.
Évidemment, vous aurez le réflexe de tester cette fameuse barrière avant de mettre votre vie en danger. Vous la pousserez probablement du pied, à moins que vous n’utilisiez un bâton. Vous essayerez sans doute de l’agiter de plus en plus fort, de plus en plus rapidement, tantôt à un endroit, tantôt à un autre, pour vous assurer de sa solidité, pour être certaine que cette barrière vous maintiendra en sécurité.
Durant la période du Terrible Two, c’est exactement ce que fait votre enfant. Il veut accéder à son individualité, à son autonomie qui représente dans cette image la falaise, mais pour cela, il doit s’assurer que l’adulte qui lui fait face, que sa figure d’attachement et autres adultes de son entourage, sont solides, sont assez costaud pour l’accompagner dans cette aventure.
Et c’est bien là la question centrale de cette période :
Êtes-vous une barrière branlante qui s’affaissera à la première secousse ou
Serez-vous pour votre enfant une barrière sécurisante sûr qu’il sait qu’il pourra s’appuyer pour découvrir le monde et devenir autonome et indépendant ?
Sécuriser son enfant, c’est être pour lui une barrière solide au bord de la falaise.
Être ou en tout cas de devenir cette barrière sécurisante pour votre enfant suppose une chose essentielle : la constance (et aussi beaucoup beaucoup -j’en rajoute encore un ^^ – beaucoup de patience !).
Voici quelques conseils pour garder le cap et traverser le Terrible Two le plus sereinement du monde.
Conseil n°1 : Choisissez vos priorités pour plus de sérénité
Pour faire votre cette constance, il vous faudra être au clair sur vos valeurs, c’est-à-dire sur ce qui est est crucial, le plus important à vos yeux, dans ce que vous souhaitez transmettre et apprendre à votre enfant.
Il s’agira donc de définir vos règles incontournables, ou comme je les appelle les garde-fous.
Vous ne pourrais pas être sur tous les fronts et d’ailleurs cela serait contre-productif.
L’essentiel sera de définir vos règles les plus importantes et de ne pas y déroger.
Exemple 1 : Mon enfant veut choisir sa tenue (son déguisement préféré pour aller à l’école^^).
Le fait que mon enfant soit toujours présentable et tirer à 4 épingles n’est pas une priorité pour moi. Je choisis de ne pas accorder d’importance à ce point. Parfois le simple fait de ne pas entrer dans un rapport de force suffit à ce que l’enfant change d’avis, comme par magie 😉
Exemple 2 : Au passage piétons, mon enfant refuse de me donner la main.
La sécurité de mon enfant est une de mes priorités. Il doit me donner la main pour traverser, c’est une de mes règles incontournables, sur laquelle je suis intransigeante. Face à son refus et après lui avoir expliqué, je peux choisir de le porter, le remettre dans sa poussette ou attendre qu’il donne la main pour traverser.
Pour vous aider à faire parvenir au mieux ses règles à votre enfant, évidemment une formulation positive sera la bienvenue.
Je vous conseille de jeter un petit coup d’œil sur le replay de l’atelier sur la communication qui vous donnera de multiples outils sur ce point.
Conseil n°2 : Assurez vous d’être entendue pour être écoutée
Petit conseil supplémentaire qui peut sembler évident mais qui est souvent oublié alors qu’il fait vraiment la différence : Formulez vos demandes en ayant un contact visuel avec votre enfant.
Vous vous assurez ainsi que votre enfant vous ai vraiment entendu. (Parfois pris par le jeu, l’enfant est tellement focus que vos mots criés depuis la cuisine peuvent ne pas être reçus ^^)
Exemple : Si je demande à mon enfant de mettre ses chaussures, il sera préférable de le faire en étant près de lui, à sa hauteur, en le regardant droit dans les yeux.
Conseil n°3 : Offrez un choix
Offrir un choix à l’enfant permet de répondre à votre besoin et au sien : Vous agissez au mieux de son intérêt (les options proposées sont le fait de votre décision) et votre enfant se sent quant à lui acteur, il a le sentiment d’avoir choisi et non qu’on lui a imposé quelque chose.
Exemple : Mon enfant n’a pas envie de porter son bonnet malgré les températures basses.
Je peux lui proposer : « Tu veux porter ton bonnet bleu ou le rouge ? »
ou encore lui proposer de le prendre dans sa poche et de choisir une fois dehors. (Le froid se charge souvent de les faire changer d’avis bien mieux que nous hihi)
Cette marge de responsabilité que vous accordez à votre enfant est un élément essentiel pour traverser le Terrible Two sereinement.
Conseil n°4 : N’y jouez pas !
Bien souvent à l’origine des moments de crises, on trouve un jeu de pouvoir : Vous ne voulez pas céder car on vous a bien assez répété que votre enfant deviendrait un enfant roi, un vrai petit tyran. Seulement voilà, lui non plus ne veut pas céder, il veut absolument ce qu’il a choisi et n’en démords pas.
Vous entrez alors dans un jeu de pouvoir où chacun veut faire « perdre » l’autre pour « gagner » lui-même. L’issue est bien souvent désagréable pour chacun et risque d’entacher la relation, le lien que vous construisez ensemble.
Pour mieux comprendre ce dont je parle, je vous laisse avec Isabelle Filliozat, une référence de l’éducation positive.
Conseil n° 5 : Routines et chrono, vos alliés face au Terrible Two
Pour éviter ces fameux jeux de pouvoirs, les routines, entre autres, seront vos alliées. Elles permettent à l’enfant de savoir exactement ce qui est attendu de lui, sans que vous ayez besoin de le lui répétez sans cesse. Le fait de déplacer la décision frustrante de vous vers un élément externe permet aussi d’éviter ces fameux rôles.
Voyons ça avec deux exemples qui parleront à beaucoup de mamans.
Exemple 1 – Rituels/ Routines : Mon enfant refuse souvent de se brosser les dents.
J’établis avec lui une routine du soir illustrée, que l’on affiche dans sa chambre.
Plus votre enfant se sera investi dans sa fabrication (en y collant des gommettes, en choisissant les couleurs ect…), plus il sera enclin à la suivre le moment venu.
Le soir venu, mon enfant suit chaque étape de la routine, il peut même cocher les actions au fur et à mesure, cela devient ludique et il en oublie qu’il vient de se brosser les dents pour passer à la lecture de l’histoire du soir.
Je vous laisse découvrir par ici l’importance des routines et combien elles sont capitales à la fois pour sécuriser son enfant et lui permettre de gagner en autonomie. C’est une clé essentielle pour traverser le Terrible Two sereinement.
Plus un enfant est sécure, plus il s’autorise à explorer le monde qui l’entoure et à développer son autonomie.
Vu sur auxpetitesmerveilles.com
Exemple 2 : Élément externe J’amène mon enfant au parc.
Les regarder jouer et partager quelques rires avec eux c’est tellement agréable. Seulement voilà… Au moment du départ, c’est souvent la crise!
J’anticipe et j’informe mon enfant que lorsque la sonnerie retentira sur mon téléphone, il sera l’heure de partir.
Ce n’est plus maman qui m’impose de partir, c’est le téléphone qui le dit et ça change tout 😉
Conseil n°6 : Simplifiez !
« Ranges ta chambre et prépare toi, tu va nous mettre en retard ! ».
C’est typiquement le genre de phrases que l’on peut asséner à notre enfant. Et bien souvent, plusieurs minutes plus tard, votre enfant joue encore, n’a pas rangé sa chambre et n’est pas prêt au départ.
Dans cette formulation, plusieurs éléments peuvent expliquer que votre enfant reste figé.
Décortiquons un peu tout ça.
« Range ta chambre » : Si mon enfant est dans la phase du terrible two, il y a fort à parier que ces mots ne soit pas très clairs pour lui.
Qu’est que vous voulez dire par là ? Nous n’avons pas tous la même définition du rangement : si je vous dis de ranger la cuisine, vous allez peut-être l’astiquez de fond en comble alors que votre mari se contenterais de mettre la vaisselle au lave vaisselle (ou inversement évidemment ^^)
Assurez vous donc d’avoir défini avec l’enfant ce que signifie pour vous « ranger la chambre » : Est ce uniquement avoir ramassé ce qui traîne ? Si oui est ce qu’un rangement est défini pour chaque chose ?
Plus votre enfant est jeune, plus cette simple consigne peut avoir besoin d’être DE-COM-PO-SER en plusieurs plus simples.
Par exemple : « Mets les voitures dans le bac bleu », « Place les légos dans la boite jaune »
En résumé, je vérifie que :
- J’ai pensé en amont à un rangement adapté (un petit panier au salon fera très bien l’affaire pour éviter le jouets qui traînent)
- J’ai expliqué clairement et simplement à mon enfant ce que signifiait « ranger ». J’ai décomposé l’action de ranger en plusieurs actions simples et claires pour lui.
« Prépare toi » : Même chose pour cet élément ci. Qu’entendez vous par se préparer ? Doit-il s’habiller ou souhaitez vous qu’il ai mis son manteau et ses chaussures et vous attende dans l’entrée ?
Là encore, soyez la plus claire possible sur vos attentes.
« Tu vas nous mettre en retard » : Pas de consignes à décomposer ou clarifier ici. On notera simplement le « tu » en début de phrase que votre enfant prendra certainement comme une critique ou une attaque personnelle.
Résultats ? 3 options possibles
- Il va se figer et ne rien faire
- Il va vous fuir et aller se réfugier dans son cocoon
- Il va attaquer en retour
Rappelez vous « Le TU tue », un incontournable de la communication non violente que l’on oublie trop souvent.
En décomposant la phrase de départ, d’apparence anodine « Ranges ta chambre et prépare toi, tu va nous mettre en retard ! », vous comprenez maintenant combien elle peut être contre-productif et source de confusions et tensions pour l’enfant qui par manque de clarté pourrait choisir de ne pas agir du tout.
Conseil n°7 : Bring some Fun !
Vous l’aurez compris avec l’exemple précédent : notre manière d’aborder une situation fait souvent la différence. Plus vous serez calme, détendue et d’humeur joueuse, plus votre enfant sera réceptif.
Alors optez pour le fun, cela motive l’enfant à collaborer et vous permet de passer un joyeux moment ensemble. (C’est quand même mieux que les séances de cris quotidiens pour votre santé mentale non?)
Exemple 1: Mon enfant refuse de ramasser ses jouets qui traînent au salon.
Et si vous organisiez une course contre la montre… « Tu crois que tu peux mettre les jouets dans le panier en moins de 2 minutes ? Prêt ? Top départ ! »
Exemple 2 : Mon enfant hurle devant la caisse. Il veut ce paquet de bonbons (qui a été si bien placé dans le magasin grrr)
On laisse de côté les regards inquisiteurs, et on propose un petit voyage au monde imaginaire à son enfant.
« Tu aimerais ces bonbons ? C’est vrai qu’ils sont bons ! C’est lesquels tes préférés ? Et si tu pouvais tout avoir, qu’est ce que tu voudrais ? Oh un château de princesse wahouu ! Les murs seraient de quelle couleur ? Ah oui de toutes les couleurs ! Tu as une couleur préférée ? »
Avec délicatesse, vous emmenez votre enfant loin de ce paquet de bonbon qui lui faisait envie. L’imaginaire le détache doucement de l’ici et maintenant et de la frustration de ne pas avoir ce fameux paquet. Vous pourrez ainsi traverser avec plus de sérénité cette phase du Terrible Two.
Et surtout, vous apprenez à le connaître un peu plus et vous créez de précieux souvenirs à deux 😉
Conseil n°8: Et après la crise ?
Soyons claires : malgré tous les outils du monde parfois la crise surviendra et c’est ok.
Je sais combien on a tendance à se flageller dans ce type de moment…
« Mais qu’est ce que j’ai mal fait ?»
« Y’a que mon enfant pour piquer une crise à la caisse, tout le monde me regarde maintenant !».
Sachez faire preuve de bienveillance envers votre enfant mais aussi et avant tout envers vous même !
Accueillez les émotions de votre enfant ET les vôtres. Faites au mieux pour vous retrouver à l’abris de ces regards pesants ou pour souffler un moment.
Une fois le calme revenu (et il revient toujours;-) ), faites le point, débriefer.
Avec vous même :
- Qu’est qui explique ce qui s’est passé ?
- Comment faire différemment si la situation se reproduit ? Je pourrais occuper mon enfant en lui confiant des petites taches au supermarché pour éviter le trop plein de stimulations
- Ou comment éviter simplement la dite situation quand c’est possible ? Je pourrais attendre le réveil de la sieste pour aller faire les courses, et éviter d’y aller quand mon enfant est fatigué. Ou peut-être le laisser à mon mari ou un proche le temps d’y aller seule ?
Puis, ensuite, avec votre enfant :
–Qu’est ce qui t’as mis dans cet état ?
–Comment tu t’es senti ?
C’est une étape importante et constructive de la crise. Elle vous permettra de mieux comprendre votre enfant et surtout de l’aider à mettre des mots sur ses émotions en lui offrant un vocabulaire adapté.
Petit mise en garde : Vous risquez d’entendre votre enfant, du haut de ses 4 ans, vous confier à la caisse du supermarché “ Je me sens frustré de ne pas pouvoir avoir ces bonbons “ hihi
Conseil n°9: Préservez votre énergie
Pour pouvoir accueillir les émotions de votre enfant (et les vôtres) au cœur de l’action, cela passe par le fait de préserver au maximum vos niveaux d’énergies respectifs : plus vous serez fatiguée, moins vous réagirez avec bienveillance. Plus votre enfant est fatigué, plus les chances qu’ils hurlent devant la caisse augmentent.
Alors pour vous rendre la vie plus facile, faites de votre repos une priorité. Respectez votre rythme de sommeil et le sien. Préservez vous des écrans quelques heures avant de dormir pour avoir un sommeil pleinement réparateur. J’ai abordé le sujet des écrans dans cet article si vous voulez en savoir plus. –> Enfants et Ecrans : Comment gérer facilement le temps d’exposition
On pense inévitablement au sommeil comme source de repos, ou de récupération d’énergie mais parfois une balade en nature, une bonne séance de sport ou un temps off, seule, ou avec des amies sera bien plus bénéfique qu’une sieste 😉
A vous de déterminer ce dont vous avez le plus besoin à l’instant T. Et idem pour votre bout’chou.
Conseil n°10 : Faites de la relation votre priorité
Ce conseil est sans doute le plus déterminant et en même temps c’est sans doute celui qui m’aura demandé le plus de temps à mettre en pratique personnellement. Evidemment, lorsqu’on est mère, on souhaite le meilleur pour son enfant (sauf cas trèèèèèèèèèès particulier, c’est triste mais cela existe) et on aspire à une belle complicité entre nous.
Mais lorsque les regards réprobateurs s’invitent dans les transports ou dans les rayons du supermarché c’est parfois difficile de rester focus sur la relation. La honte l’emporte et l’on veut juste mettre fin à la situation pour ne plus être la cible des jugements.
Si vous vous reconnaissez dans ces lignes, je vous envoie plein d’amour. Et surtout (même si je sais que quand on est en plein dedans cela ne paraît pas si évident), rappelez vous : tout passe !
Cette période sera vite derrière vous inchAllah !
Seulement voilà, aujourd’hui vous devez faire un choix :
– soit vous donnez la priorité à la peur, la honte et cédez à tout juste pour avoir une paix momentanée (ou pire vous tenez pour responsable de toutes ces émotions désagréables qui vous traversent votre enfant au point de ressentir par moment du rejet, de la colère voire de la haine vis à vis de lui)
– soit vous aurez pris le temps de vous écouter avec bienveillance, de rester ferme sur ce qui important pour vous tout en abreuvant d’amour votre enfant. Dire non et faire éprouver de la frustration à votre enfant ne signifie pas que vous ne l’aimez pas, bien au contraire. Vous lui permettez de se familiariser avec une émotion qu’il vivra inévitablement au cours de sa vie.
Faites de la relation avec votre enfant la priorité, vous bâtirez ensemble, à travers la tempête, une relation complice et solide et traverserez sereinement le terrible two.
Conseil n°11 : Osez demander de l’aide
Vous n’avez pas à être une superwoman. Et vous sentir dépassée par cette période ne signifie en rien que vous êtes moins douée qu’une autre ou que vous n’assurez pas dans votre rôle de maman. Votre histoire personnelle, votre état émotionnel ou physique sont autant d’éléments qui peuvent expliquer que cette phase dépasse la simple difficulté pour vous.
Si vous sentez que vous perdez pieds, que vous vous énervez de plus en plus souvent et que vous désespérez de la journée à venir avant même de sortir du lit le matin alors surtout n’hésitez plus : demandez de l’aide.
Ne restez pas seule. Un proche, une amie ou une professionnelle peuvent être autant de soutien pour vous épauler dans votre quotidien et traverser plus sereinement le terrible two.
Je le constate à chaque petit déjeuner entre mamans que j’anime. Les mères se sentent moins seules et plus soutenues simplement en ayant pu partager leurs difficultés du moment dans un espace bienveillant. Si vous êtes dans les environs de Meaux, venez vivre un de ces moments qui reboostent 😉
(Le formulaire d’inscription est en bas de page 😉 )
Pour celles qui seraient trop loin ou pas disponible aux dates proposées, cherchez autour de vous, il y a partout de nombreuses initiatives de soutien aux parents.
Et s’il n’y vraiment rien autour de vous ? Créez le ! Les mamans des environs vous remercieront 😉
PS: Si cette période persiste au delà d’un certain âge, dure sur une très longue période (c’est à vous d’évaluer;-) ) il peut s’agir d’autre chose. Alors, face aux difficultés et aux doutes n’hésitez pas à chercher de l’aide autour de vous. Les bons outils et une écoute bienveillante peuvent VRAIMENT faire une différence dans votre quotidien.
Merci pour cet article si précieux ma chère Camélia.
Ici, nous sommes en pleine période de trouble 😅
Je m’en vais de ce pas, appliquer ces conseils si précieux et surtout revoir mon mode de communication.
Merci à toi pour le temps que tu as consacré à me lire
Ton avis est précieux 😉
N’hésite pas à revenir vers moi une fois l’application faite si besoin ^^